XXIX Il fallait encore autre chose Louise se réveilla de sa torpeur, ouvrit lentement les yeux et se retrouva dans son lit et dans sa chambre d’autrefois. Il lui sembla, au premier abord, que tout ce qui était arrivé depuis l’époque où ces objets lui étaient familiers, ne pouvait être que les ombres d’un rêve ; mais peu à peu, à mesure que les objets environnants se dessinèrent devant ses yeux sous une forme plus réelle, les événements passés se présentèrent aussi sous une forme plus réelle à son esprit. Elle pouvait à peine remuer sa tête souffrante et appesantie, ses yeux étaient fatigués et endoloris : elle se sentait très faible. Une apathie étrange, passive, s’était tellement emparée d’elle, que ce ne fut qu’au bout de quelque temps qu’elle remarqua la présence de sa petite sœur. M