Le Téléphone Sonne

Prologue

Prologue

Mon poul pulse à cent à l'heure. Ma tête chauffe et mes oreilles bourdonnent tel des baffes fonctionnant à plein régime. Je cours dans les rues désertes de Pandora sans précisément savoir où aller. La dernière énigme est assez vague. Jusqu'à présent, j'y réfléchis sans trouver de réponse adéquate.

Mes poumons me brûlent, mon cœur est sur le point d'exploser, mais je continue quand même. Je sais que je dois me trouver dans cette ville. C'est une certitude. Il me reste juste à trouver l'endroit exact où me rendre. Je vais dans tous les sens tel un fou à la recherche d'un fantôme.

" Il faut que je la sauve."  pensé- je.

Je ne veux pas la perdre. Je veux revoir le doux visage d'Allena . Elle est la seule à qui j'ai pu me confier ; celle qui m'a cru et m'a aidé dans ce cauchemar sans fin dans lequel je suis plongé depuis tout ce temps.

J'aurais dû la protéger. J'aurais dû la garder près de moi.

Sans stopper ma course, je regarde l'heure à ma montre. Sans stopper ma course, je regarde l'heure à ma montre.

En voyant les chiffres sur le cadran, je peste. Il ne me reste que quinze minutes. Le temps qui m'est imparti est presque écoulé. Des larmes m'inondent les joues sans que je n'ai le réflexe de les essuyer. Ma vu est brouillée, mais je continue. Ce n'est pas le moment de pleurer. Je dois me battre pour elle et la sortir de là.

Je me rappelle du commencement ; du début de ce jeu mortel. Je pensais qu'il s'agissait d'un canular et l'ai regretté plus tard. En fait, je le regrette jusqu'à maintenant.

Les visages de plusieurs personnes s'imposent à mon esprit et une grande culpabilité me ronge. J'essaie tant bien que mal de les repousser.

" Ce n'est pas de ta faute s'ils sont morts. Tu ne pouvais pas savoir." m'avait dit Allena.

A ce moment là, ces mots m'avaient rassuré. Mais à présent que je connais la dure vérité, je sens mon cœur s'effriter et ne peux m'empêcher de me dire que ces phrases n'étaient pas vraies ; que tout est de ma faute depuis le début. J'ai semé la douleur. Je ne suis qu'un monstre.

Je cours encore et encore, priant de toutes mes forces d'être à la hauteur cette fois.

— Vais-je la retrouver ? me demandé je.

Elle a vécu et vie encore tout ça par ma faute. J'ai envie de mourir ; disparaître pour que  personne d'autre n'ai à souffrir de mon ignorance.