Ce projet à peine formé, Beauval en pressa la réalisation. Quelques jours lui suffirent pour constater qu’il existait à l’état latent trois partis en présence, outre celui des neutres et des indifférents : l’un dont il pouvait à bon droit se considérer comme le chef, un deuxième enclin à suivre les suggestions de Lewis Dorick, le troisième subissant l’influence du Kaw-djer. Après mûr examen, ces trois partis lui parurent disposer de forces sensiblement égales. Ceci établi, Beauval commença la campagne, et son éloquence entraînante eut tôt fait de détourner une demi-douzaine de voix à son profit. Il procéda immédiatement à un simulacre d’élection. Deux tours de scrutin furent nécessaires, à cause des abstentions, dont le grand nombre s’expliquait par l’ignorance où l’on était généralement