– Peu importe, après tout ! répondit Étienne Bathory. – Il importe, au contraire, s’écria le comte Sandorf. Peut-être avons-nous été trahis ! Et s’il y a eu un traître... ne pas savoir... » Le comte Sandorf s’arrêta. Le nom de Sarcany venait de s’offrir à son esprit ; mais il repoussa cette pensée, loin, bien loin, sans même vouloir la communiquer à ses compagnons. Mathias Sandorf et ses deux amis continuèrent à parler ainsi de tout ce qu’il y avait d’inexplicable en cette affaire, et ils en causèrent jusque fort avant dans la nuit. Le lendemain, ils furent réveillés d’un assez profond sommeil par l’arrivée du gardien. C’était le matin de leur avant-dernier jour. L’exécution était fixée à vingt-quatre heures de là. Étienne Bathory demanda au gardien s’il lui serait permis de recevoir