Mais il s’agissait de quitter Brindisi sans retard. Cette ville n’est qu’un port de passage. On vient s’y embarquer pour les Indes ou y débarquer pour l’Europe. Il est le plus souvent vide, excepté un ou deux jours par semaine, à l’arrivée des paquebots, et plus particulièrement de ceux de la « Peninsular and Oriental Company ». Or, cela suffisait pour que le fugitif de Pisino pût être reconnu, et, on le répète, s’il n’avait rien à craindre pour sa vie, il lui importait que l’on crût à sa mort. C’est à cela que le docteur réfléchissait, le lendemain de son arrivée à Brindisi, en se promenant au pied de la terrasse que domine la colonne de Cléopâtre, à l’endroit même où commençait l’antique voie Appienne. Déjà le plan de sa vie nouvelle était arrêté. Il voulait aller dans l’Orient conquéri