En l’apercevant, Sava, prise d’un irrésistible mouvement de répulsion, recula devant cet homme qu’elle avait maintenant le droit de mépriser, de haïr, car il n’était pas son père ! La mourante l’avait dit, et l’on ne meurt pas sur un mensonge ! Puis, Sava s’enfuit, épouvantée de ce que lui avait dit la malheureuse femme qui l’avait aimée comme sa fille, – encore plus épouvantée, peut-être, de ce qu’elle n’avait pas eu le temps de lui dire. Le surlendemain, les funérailles de Mme Toronthal se firent avec ostentation. Cette foule d’amis que compte tout homme riche entoura le banquier. Près de lui marchait Sarcany, affirmant ainsi par sa présence que rien n’était changé aux projets qui devaient le faire entrer dans la famille Toronthal. C’était, en effet, son espoir ; mais s’il devait jamai