VII Le balLorsque je sonnai pour avoir mon eau chaude et me faire raser, le lendemain matin, je ne reçus d’autre réponse qu’un grognement inarticulé. Mais au troisième coup de sonnette la porte s’ouvrit ; et sur le seuil j’aperçus, debout, ou plutôt titubant, le modèle des valets. Il était en chemise, dépeigné ; son visage exprimait un mélange de honte et d’abrutissement. Il tenait en main le broc d’eau chaude ; mais sa main tremblait, et déjà sa chaussure était tout arrosée. « Jamais plus ! monsieur Anne ! proféra-t-il d’un ton pitoyable. – J’en suis sûr, Rowley ! C’est là un accident qui arrive aux meilleurs ; et souvent il leur profite pour les rendre meilleurs encore ! – Je sens que je vous ai donné tant d’embarras, hier soir ! reprit le pauvre garçon. – Les embarras de la veille