XXXIII

1989 Mots

XXXIII Samedi 15 août. – La mer conserve sa monotone uniformité. Nulle terre n’est en vue. L’horizon paraît excessivement reculé. J’ai la tête encore alourdie par la violence de mon rêve. Mon oncle n’a pas rêvé, lui, mais il est de mauvaise humeur. Il parcourt tous les points de l’espace avec sa lunette et se croise les bras d’un air dépité. Je remarque que le professeur Lidenbrock tend à redevenir l’homme impatient du passé, et je consigne le fait sur mon journal. Il a fallu mes dangers et mes souffrances pour tirer de lui quelque étincelle d’humanité ; mais, depuis ma guérison, la nature a repris le dessus. Et cependant, pourquoi s’emporter ? Le voyage ne s’accomplit-il pas dans les circonstances les plus favorables ? Est-ce que le radeau ne file pas avec une merveilleuse rapidité ?

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