XLIX Le dernier jour d’un condamnéLa cour d’assises était tapissée de figures humaines depuis le parquet jusqu’au plafond. Le moindre espace, le plus petit recoin était occupé. Au milieu de tout ce monde, il était là, une main appuyée sur la rampe de bois qui était devant lui, l’autre à son oreille et la tête penchée en avant pour mieux entendre l’acte d’accusation que l’avocat général lisait à messieurs les jurés. De temps en temps il portait sur eux des regards avides pour voir s’il ne découvrirait point sur leurs traits la moindre chance en sa faveur ; et quand les charges portées contre lui étaient prouvées par trop clairement, il regardait d’un œil inquiet son conseil. Un léger bruit dans la salle le rappela à lui-même. Il tourna la tête et s’aperçut que les jurés s’étaient assemblé