Une nuit, vers la moitié de son parcours, alors même que son poids défiait la gravité d'une plume, qu'elle était vulnérable, pensant à tout sauf à rien, elle vit dans la noirceur de la nuit un homme se poser sur la chaise face à elle. Il ressemblait totalement à Mosé Ben. Enfin, sous cette obscurité. Les yeux de la belle Laura s'ouvrirent minutieusement, comme les battements d'ailes d'un papillon qui n'arrive guère à les décoller afin de décoller vers le ciel. Serait-ce quelque part la raison pour laquelle elle ne pouvait point identifier qui d'autre pouvait lui faire face ? Parce que les paupières de ses yeux puis de son âme tardaient à s'ouvrir ? Ainsi, sans même dire un mot, la silhouette de celui qu'elle aimait tant l'indiquait de s'approcher vers lui. Faible, des larmes coulaien