VII Le cercle polaire L’expédition continua de s’avancer vers le Nord-Ouest, mais le tirage des traîneaux sur ce sol inégal fatiguait extrêmement les chiens. Ces courageuses bêtes ne s’emportaient plus, elles que la main de leurs conducteurs avait tant de peine à contenir au début du voyage. On ne pouvait obtenir des attelages que huit à dix milles par jour. Cependant, Jasper Hobson pressait autant que possible la marche de son détachement. Il avait hâte d’arriver à l’extrémité du lac du Grand-Ours et d’atteindre le fort Confidence. Là, en effet, il comptait recueillir quelques renseignements utiles à son expédition. Les Indiens qui fréquentent les rives septentrionales du lac avaient-ils déjà parcouru les parages voisins de la mer ? L’océan Arctique était-il libre à cette époque de l’an