CHAPITRE II Je dois maintenant faire connaître les détails que j’appris relativement à la Pierre de Lune, ou plutôt relativement au complot ourdi par les Indiens pour s’en assurer la possession. Ces incidents ne sont pas sans intérêt, à raison de leurs conséquences ultérieures. Huit ou dix jours après que miss Verinder nous eut quittés, un de mes clercs entra dans mon bureau particulier et me remit une carte, en me disant qu’un gentleman demandait à me parler. Je regardai la carte ; elle portait un nom étranger que j’ai oublié : puis, dans le bas, une ligne écrite en anglais, dont je me souviens fort bien : « Recommandé par M. Septimus Luker. » L’audace d’un individu qui, dans la situation de M. Luker, osait me recommander quelqu’un, m’abasourdit à tel point, que je restai un instant mu