CHAPITRE VI J’arrivai à la station du chemin de fer, accompagné, il va sans dire, de Gabriel Betteredge. J’avais la lettre dans ma poche, la robe de nuit emballée dans mon sac, et j’étais décidé à ne pas me coucher que je n’eusse mis les deux objets sous les yeux de M. Bruff. Nous quittâmes la maison en silence ; pour la première fois depuis que je connaissais mon vieux Betteredge, je le trouvai muet ; mais comme j’avais à lui parler, j’ouvris la conversation de mon côté : « Avant que je parte pour Londres, lui dis-je, j’ai deux questions à vous faire ; elles se rapportent à moi, et vous surprendront peut-être. – Si elles me font oublier la lettre de cette pauvre fille, monsieur Franklin, elles seront les bienvenues. Donc, veuillez me surprendre le plus tôt que vous le pourrez. – Ma p