CHAPITRE XII Un enterrement royalLe lendemain, 29 mai, la ville de Kazonndé présentait un aspect inaccoutumé. Les indigènes, terrifiés, se tenaient enfermés dans leurs huttes. Ils n’avaient jamais vu ni un roi qui se disait d’essence divine, ni un simple ministre mourir de cette horrible mort. Ils n’étaient pas sans avoir brûlé déjà quelques-uns de leurs semblables, et les plus vieux ne pouvaient oublier certains préparatif culinaires relatifs au cannibalisme. Ils savaient donc combien l’incinération d’un corps humain s’opère difficilement, et voilà que leur roi et son ministre avaient brûlé comme tout seuls ! Cela leur paraissait et devait, en effet, leur paraître inexplicable ! José-Antonio Alvez se tenait coi dans sa maison. Il pouvait craindre qu’on ne le rendît responsable de l’acci