CHAPITRE XVII Cent milles en dix joursLe plus ordinairement, les voyageurs ou coureurs des bois qui ont dormi dans les forêts à la belle étoile sont réveillés par des hurlements aussi fantaisistes que désagréables. Il y a de tout dans ce concert matinal, du gloussement, du grognement, du croassement, du ricanement, de l’aboiement et presque du « parlement », si l’on veut bien accepter ce mot, qui complète la série de ces bruits divers. Ce sont les singes qui saluent ainsi le lever du jour. Là se rencontrent le petit « marikina », le sagouin à masque bariolé, le « mono gris », dont les Indiens emploient la peau à recouvrir les batteries de leurs fusils, les sagous, reconnaissables à leurs deux longs bouquets de poils, et bien d’autres spécimens de cette nombreuse famille. De ces divers q