CHAPITRE XII À l’horizonÀ cette date, la tempête prit sa forme la plus terrible, celle de l’ouragan. Le vent avait halé le sud-ouest. L’air se déplaçait avec une vitesse de quatre-vingt-dix milles à l’heure. C’était bien un ouragan, en effet, un de ces coups de vent terribles, qui jettent à la côte tous les navires d’une rade, et auxquels, même à terre, les constructions les plus solides ne peuvent résister. Tel fut celui qui, le 25 juillet 1825, dévasta la Guadeloupe. Lorsque de lourds canons de vingt-quatre sont enlevés de leurs affûts, que l’on songe à ce que peut devenir un bâtiment qui n’a d’autre point d’appui qu’une mer démontée ! Et cependant, c’est à sa mobilité seule qu’il peut devoir son salut ! Il cède aux poussées du vent, et, pourvu qu’il soit solidement construit, il est e