J’étais si bouleversé par l’apparition de cet homme-singe que j’hésitai : allais-je redescendre pour conter la chose à mes compagnons, ou poursuivrais-je mon ascension ? J’étais déjà parvenu si haut que je reculai devant l’humiliation de redescendre sans avoir mené à bien ma mission. Après une pause qui me servit à récupérer mon souffle et mon courage, je me remis à grimper. Une fois je dus me rattraper de justesse pas les mains, car une branche pourrie avait cédé, mais dans l’ensemble ce ne fut pas une ascension difficile. Progressivement, les feuillages s’éclaircissaient, et le vent qui me balayait la figure m’avertissait que j’étais presque au faîte du plus haut des arbres de la forêt. Mais j’avais résolu de ne pas inspecter les environs avant d’avoir atteint le point le plus élevé : a