Ces contradictions, était-il donc impossible de les concilier ?... Le Kaw-djer parut enfin s’apercevoir de la présence de l’officier chilien qui rongeait impatiemment son frein. « Monsieur, dit-il, vous m’avez tout à l’heure menacé d’employer la force. Vous êtes-vous bien rendu compte de la nôtre ? – La vôtre ?... répéta l’officier surpris. – Jugez-en », dit le Kaw-djer en faisant signe à son interlocuteur de s’approcher de la fenêtre. La place s’étendait sous leurs yeux. En face du gouvernement, les cent cinquante soldats chiliens étaient correctement alignés, sous le commandement de leurs chefs. Leur position ne laissait pas toutefois d’être critique, car plus de cinq cents Hosteliens les cernaient, fusils chargés, baïonnettes au canon. « L’armée hostelienne compte aujourd’hui cinq