XII-2

2360 Mots

Cette attaque, qui aurait pu avoir des conséquences si graves, fut une leçon pour les colons, et désormais ils ne se couchèrent plus sans que l’un d’eux se fût assuré que tous les ponts étaient relevés et qu’aucune invasion n’était possible. Cependant Jup, après avoir donné des craintes sérieuses pendant quelques jours, réagit vigoureusement contre le mal. Sa constitution l’emporta, la fièvre diminua peu à peu, et Gédéon Spilett, qui était un peu médecin, le considéra bientôt comme tiré d’affaire. Le 16 août, Jup commença à manger. Nab lui faisait de bons petits plats sucrés que le malade dégustait avec sensualité, car, s’il avait un défaut mignon, c’était d’être un tantinet gourmand, et Nab n’avait jamais rien fait pour le corriger de ce défaut-là. « Que voulez-vous ? disait-il à Gédéon

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