XLIV. NOTRE NOUVELLE LUNE DE MIEL. Il n’y a pas à déguiser ou à nier que mes esprits ne fussent abattus durant le voyage qui me ramenait à Londres. Renoncer au but le plus cher de ma vie, après avoir tant souffert pour le poursuivre et au moment où, selon toutes les apparences, j’étais si près de la réalisation de mes espérances, était mettre à une rude épreuve la fermeté d’une femme et le sentiment qu’une femme peut avoir de ses devoirs. Néanmoins si l’occasion s’en était offerte à moi je ne serais pas revenue sur ma lettre à M. Playmore. « C’est une chose faite et que mon devoir m’ordonnait de faire, me disais-je. Un jour encore et je serai réconciliée avec cette idée, lorsque j’aurai donné un premier b****r à mon mari. » J’avais pris mes dispositions avec l’espoir d’arriver à Londr