CHAPITRE VIILe passage de l’YeniseïLe 25 août, à la tombée du jour, la kibitka arrivait en vue de Krasnoiarsk. Le voyage depuis Tomsk avait duré huit jours. S’il ne s’était pas accompli plus rapidement, quoi qu’eût pu faire Michel Strogoff, cela tenait surtout à ce que Nicolas avait peu dormi. De là, impossibilité d’activer l’allure de son cheval, qui, en d’autres mains, n’eût mis que soixante heures à faire ce parcours. Très heureusement, il n’était pas encore question des Tartares. Aucun éclaireur n’avait paru sur la route que venait de suivre la kibitka. Cela devait sembler assez inexplicable, et il fallait évidemment qu’une grave circonstance eût empêché les troupes de l’émir de se porter sans retard sur Irkoutsk. Cette circonstance s’était produite, en effet. Un nouveau corps russe,