CHAPITRE XXIQuatre jours d’angoisses Le reste de la journée s’écoula sans autre incident. On acheva de tout préparer pour le départ de Mulrady. Le brave matelot était heureux de donner à Son Honneur cette marque de dévouement. Paganel avait repris son sang-froid et ses manières accoutumées. Son regard indiquait bien encore une vive préoccupation, mais il paraissait décidé à la tenir secrète. Il avait sans doute de fortes raisons pour en agir ainsi, car le major l’entendit répéter ces paroles, comme un homme qui lutte avec lui-même : « Non ! non ! ils ne me croiraient pas ! Et, d’ailleurs, à quoi bon ? Il est trop tard ! » Cette résolution prise, il s’occupa de donner à Mulrady les indications nécessaires pour atteindre Melbourne, et, la carte sous les yeux, il lui traça son itinéraire.