CHAPITRE IXTrente milles au nord Le 7 février, à six heures du matin, le signal du départ fut donné par Glenarvan. La pluie avait cessé pendant la nuit. Le ciel, capitonné de petits nuages grisâtres, arrêtait les rayons du soleil à trois milles au-dessus du sol. La température modérée permettait d’affronter les fatigues d’un voyage diurne. Paganel avait mesuré sur la carte une distance de quatre-vingts milles entre la pointe Cahua et Auckland ; c’était un voyage de huit jours, à dix milles par vingt-quatre heures. Mais au lieu de suivre les rivages sinueux de la mer, il lui parut bon de gagner à trente milles le confluent du Waikato et du Waipa, au village de Ngarnavahia. Là, passe l’« overland mail track, » route, pour ne pas dire sentier, praticable aux voitures, qui traverse une grand