Le campus s’était vidé peu à peu de ses étudiants. Le silence se laissait perturber de temps à autre par le vent qui ébouriffait des branches de cerisiers, éparpillant leurs pétales, tel des flocons de neige. Je levais les yeux émerveillés au ciel et admirais ce spectacle apaisant. Mes pensées qui avaient été assiégées toute la journée par Ren et sa fiancée, profitaient de ce court répit. - Je suis en retard, désolé, fit Timote en arrivant les bras chargés d’un carton. - Je n’attends pas depuis longtemps, rassure-toi. - Bien, on peut y aller dans ce cas... La salle du club d’échecs était grande et divisée en deux parties. Malgré de larges baies vitrées et à cause de l’ombre d’un autre bâtiment, la lumière du jour n'arrivait que partiellement dans cet espace situé au rez-de-chaussée.