XXX Mlle Knag avait conçu un commencement d’affection pour Catherine Nickleby dès le moment où elle avait vu son échec auprès de la grande dame du matin. Or la chose est d’autant plus digne de remarque, que le premier coup d’œil qu’elle avait jeté sur la figure et la tournure de la jeune fille lui avait laissé un certain pressentiment qu’elles ne s’accorderaient jamais. « Mais à présent, dit Mlle Knag en se regardant de près dans la glace, je l’aime, oui, véritablement, je l’aime, je le déclare hautement. » Telle était la nature de cet attachement, de ce dévouement désintéressé ; il était tellement au-dessus des petites faiblesses de la flatterie ou des illusions, que l’excellente Mlle Knag, dès le lendemain, avoua sans artifice à Catherine qu’elle voyait bien qu’elle ne réussirait jam