Pendant six jours, le commandant d’Albaret ne cessa d’observer toute cette côte occidentale de l’île, comprise entre Grabouse et Kisamo. Plusieurs navires sortirent du port, felouques ou chébecs de commerce. La Syphanta en « raisonna » quelques-uns, et n’eut point lieu de suspecter leurs réponses. Sur les questions qui leur furent faites au sujet des pirates auxquels Grabouse pouvait avoir donné refuge, ils se montrèrent d’ailleurs extrêmement réservés. On sentait qu’ils craignaient de se compromettre. Henry d’Albaret ne put même savoir, au juste, si la sacolève Karysta se trouvait en ce moment dans le port. La corvette agrandit alors son champ d’observation. Elle visita les parages compris entre Grabouse et le cap Crio. Puis, le 22, sous une jolie brise qui fraîchissait avec le jour et m