XL.NÉMÉSIS APPARAÎT ENFIN ! Ce fut, cette fois, le jardinier qui nous ouvrit la porte. Il avait évidemment reçu ses instructions en prévision de notre arrivée. « Madame Valéria ? demanda-t-il. – Oui. – Et un ami ? – Et un ami. – Montez, je vous prie ; vous connaissez la maison ? » En traversant le vestibule, je m’arrêtai un moment et je jetai un coup d’œil sur la canne favorite de Benjamin, qu’il tenait à la main. « Votre canne ne pourra que vous embarrasser, dis-je. Ne feriez-vous pas mieux de la laisser ici ? – Ma canne peut être utile là-haut, répondit Benjamin d’un ton bourru ; je n’ai pas oublié ce qui est arrivé dans la bibliothèque. » Je n’avais pas le temps de discuter avec lui, je lui montrai le chemin en montant l’escalier. Quand j’arrivai au premier palier, je tressai