Peu après le déjeuner, à la grande surprise des gens de l’hôtel, nos deux voyageurs reprirent pédestrement leur voyage, l’oncle Joseph, havre-sac au dos, et sa nièce portant à la main son sac de nuit. Arrivés au tournant qui allait les conduire au chemin de traverse, tous deux s’arrêtèrent, tous deux regardèrent en arrière. Cette fois ils n’aperçurent rien qui pût leur causer la moindre inquiétude. Pas une créature humaine ne se montrait sur le grand chemin, qu’ils n’avaient pas quitté depuis leur départ de l’auberge. « La route est libre, dit l’oncle Joseph, au moment où ils débouchaient sur le chemin de traverse… Quoi qu’il en soit de nos aventures d’hier, à présent, au moins, personne ne nous suit. – C’est-à-dire que nous ne voyons personne, répondit Sarah,… mais il n’est pas jusqu’au