Il s’arrêta ici, et, jetant un regard inquiet sur le visage de Rosamond, il le vit, après qu’il eut achevé cette phrase, s’attrister et se détourner de lui… « N’est-ce pas pour ma nièce Sarah que vous êtes ainsi affligée, madame ?… et n’avez-vous pas pitié d’elle ? demanda-t-il avec un peu d’hésitation, et d’une voix qui tremblait. – J’ai pitié d’elle, et de tout mon cœur, dit Rosamond, appuyant chaleureusement sur ces derniers mots. – Et c’est de tout mon cœur aussi que je vous remercie de cette pitié, répliqua l’oncle Joseph. Ah ! madame, votre bonté m’encourage à continuer, et à vous dire que, le jour même de notre retour à Truro, nous nous séparâmes l’un de l’autre. Or quand elle m’est venue voir, cette fois, il y avait des années et des années, de longues années de solitude, bien l