XIII À bord de l’Épouvante Lorsque je revins à moi, il faisait jour. Une demi-clarté traversait l’épais hublot de l’étroite cabine, où l’on m’avait déposé... Depuis combien d’heures, je n’aurais pu le dire. Mais il me semblait bien, à l’obliquité de ses rayons, que le soleil ne devait pas être très élevé au-dessus de l’horizon. Un cadre me servait de lit, une couverture était étendue sur moi. Mes vêtements, pendus dans un coin, avaient été séchés. Ma ceinture, déchirée en partie par la patte du grappin, gisait sur le plancher. Du reste, je ne me sentais aucune blessure. Un peu de courbature seulement. Si j’avais perdu connaissance, je me rendais bien compte que ce n’était pas par faiblesse. Comme ma tête plongeait parfois dans l’eau, lorsque l’amarre me traînait à la surface du lac, j’