II Singulière opération Le lendemain, 3 mars, à huit heures du matin, Squambô entra dans la chambre où Zermah avait passé la nuit. Il apportait quelque nourriture, – du pain, un morceau de venaison froide, des fruits, un broc de bière assez forte, une cruche d’eau, et aussi différents ustensiles de table. En même temps, un des Noirs plaçait dans un coin un vieux meuble, pour servir de toilette et de commode, avec un peu de linge, draps, serviettes, et autres menus objets, dont la métisse pourrait faire usage pour la petite fille et pour elle-même. Dy dormait encore. D’un geste, Zermah avait supplié, Squambô de ne point la réveiller. Lorsque le Noir fut sorti, Zermah, s’adressant à l’Indien, dit à voix basse : « Que veut-on faire de nous ? – Je ne sais, répondit Squambô. – Quels ordr