XIV Où l’on se fait sauter. La deuxième attaque avait donc été repoussée comme la première, et avec un succès plus grand. Pas un seul des Canadiens ne manquait à l’appel, alors que la troupe assaillante avait perdu le quart de son effectif. Toutefois, si la situation s’était améliorée, il s’en fallait qu’elle fût devenue brillante. Les forces en présence demeuraient fort inégales, et, d’ailleurs, on ne pourrait considérer la victoire comme acquise qu’après avoir purgé la région du dernier des bandits qui l’infestaient. Jusque-là, le soin de la défense absorberait toute l’attention de la caravane et il serait impossible de se livrer en sécurité à aucun travail de prospection ou d’exploitation. Ce résultat serait-il obtenu en temps voulu ? Faudrait-il, au contraire, s’épuiser en de stéri