Chaque matin, beau ou mauvais, il prenait sa canne à pomme d’or, mettait son chapeau en arrière sur sa tête – habitude récente, que j’attribuais à une excessive chaleur de son front – et partait pour faire un circuit déterminé. Son chemin passait d’abord sous d’aimables ombrages et le long d’un cimetière, où il s’asseyait un moment, s’il faisait beau, à méditer. Puis il gagnait le bord de l’eau, et revenait par les quais du port et la boutique du Maître. Arrivé à cette deuxième partie de son tour, Mylord Durrisdeer ralentissait le pas, comme pour mieux jouir du bon air et du paysage ; et devant la boutique, juste à mi-chemin entre celle-ci et le bord de l’eau, il faisait une brève halte, appuyé sur sa canne. C’était l’heure où le Maître jouait de l’aiguille, assis sur son établi. Les deux