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Chapitre II Abe était encore à la contemplation de sa charmeuse, quand la grossière porte s’ouvrit. Un nuage aveuglant de rafale et de pluie pénétra dans la cabane, cachant presque entièrement un jeune homme, qui avança d’un bond et se mit en devoir de fermer la porte derrière lui, opération que la violence du vent rendait assez malaisée. On aurait pu le prendre pour le génie de la tempête, avec l’eau qui ruisselait de sa longue chevelure et coulait sur sa figure pâle et distinguée. – Eh bien, dit-il, d’une voix légèrement boudeuse, n’avez-vous rien préparé pour souper ? – Il est prêt à servir, dit gaiement son compagnon, en montrant une grande marmite qui bouillait près du feu. Vous avez l’air un peu mouillé. – Peste ! un peu mouillé ! je suis trempé, ami, je suis inondé jusqu’aux o


