IV La soirée de l’avouéVers huit heures et demie, le lendemain matin, je sonnais à la porte de l’étude de M. Robbie, dans Castle Street. Je trouvai l’avoué assis à son bureau, dans une chambre toute garnie de casiers verts. Il m’accueillit comme un vieil ami. « Arrivez, monsieur, arrivez vite ! me dit-il. Voici le dentiste qui vous attend, et je crois pouvoir vous promettre que l’extraction se fera avec le moins de douleur possible ! – C’est de quoi je ne suis pas aussi certain que vous, monsieur Robbie ! répondis-je, en lui serrant la main. Mais en tout cas je ne vous ferai pas perdre trop de temps ! » J’eus donc à faire ma confession. J’avouai que j’avais quitté l’Écosse en compagnie de deux conducteurs de bestiaux, que j’avais usé d’un faux nom, que j’avais assommé une créature huma