VI Un accident qui arrive à point. Le 11 mai, à dix heures du matin, le Seamew quitta le port d’Orotava. Le programme fixait ce départ au 7, à six heures du matin. Mais, ayant déjà un retard de quatre jours, Thompson n’avait vu aucun inconvénient à l’augmenter de quatre heures. De fait, cela n’avait guère d’importance au moment où l’on s’engageait sur la route du retour, et il restait ainsi loisible aux passagers de prolonger un repos réparateur. Thompson, on le voit, en revenait au système des aimables procédés. Maintenant que chaque tour d’hélice allait le rapprocher du quai de la Tamise, il jugeait avantageux d’amadouer par la douceur des souscripteurs dont plusieurs étaient devenus ses ennemis. En sept jours de traversée, un homme adroit est capable de faire bien des choses, de reto