CHAPITRE XIXLa nouvelle de la disparition de Rosanna s’était déjà, paraît-il, répandue parmi les domestiques du dehors. Eux aussi prenaient leurs informations ; ils avaient mis la main sur un petit gamin vif et malicieux connu sous le sobriquet de Duffy ; on l’employait parfois à sarcler le jardin ; cet enfant avait vu Rosanna Spearman pendant la dernière demi-heure qui venait de s’écouler. Duffy affirmait qu’elle avait passé par la plantation de sapins ; elle courait, disait-il, plutôt qu’elle ne marchait, dans la direction du rivage. — Ce garçon connaît-il bien la côte des environs ? demanda le sergent. — Il est né et a été élevé sur les côtes, répondis-je. — Duffy, dit le sergent, voulez-vous gagner un shilling ? En ce cas, venez avec moi. — Tenez toujours la chaise toute prête, mon