CHAPITRE VRegarde de tous tes yeux, regarde !Michel Strogoff, les mains liées, fut maintenu en face du trône de l’émir, au pied de la terrasse. Sa mère, vaincue enfin par tant de tortures physiques et morales, s’était affaissée, n’osant plus regarder, n’osant plus écouter. « Regarde de tous tes yeux ! regarde ! » avait dit Féofar-Khan, en tendant sa main menaçante vers Michel Strogoff. Sans doute, Ivan Ogareff, au courant des mœurs tartares, avait compris la portée de cette parole, car ses lèvres s’étaient un instant desserrées dans un cruel sourire. Puis, il avait été se placer auprès de Féofar-Khan. Un appel de trompettes se fit aussitôt entendre. C’était le signal des divertissements. « Voilà le ballet, dit Alcide Jolivet à Harry Blount, mais, contrairement à tous les usages, ces b