– Et vous avez été recueillis à Santa-Juana par le Père Esperante ?... – Oui... un homme si bon !... Et il voulait nous retenir... Quelques-uns sont restés... – Pourquoi êtes-vous partis ?... – Mon père l’a voulu... Nous sommes des Banivas... Son désir était de regagner les territoires... Il avait été batelier sur le fleuve... Je savais déjà... je me servais d’une petite pagaie... À quatre ans... je ramais avec lui... » Ce que disait le jeune garçon n’était pas pour étonner Jacques Helloch et ses compagnons. D’après le récit du voyageur français, ils connaissaient le caractère de ces Banivas, les meilleurs mariniers de l’Orénoque, depuis nombre d’années convertis au catholicisme, des Indiens intelligents et honnêtes. C’était par suite de circonstances particulières, – et parce que la m