CHAPITRE III. – L’histoire du passé.-2

2106 Parole

– Parfaitement vrai, sans aucun doute, dit Léonard. En ce monde, la plupart des attachements un peu forts sont fondés sur des divergences de caractère. – Aussi, reprit le vieillard, la vie qu’on allait mener à Porthgenna débuta sous d’heureux auspices. L’affection de mistress Treverton pour son mari débordait de son cœur sur tout ce qui l’entourait, et sur Sarah, naturellement, plus encore que sur les autres gens de sa maison. Elle ne voulait avoir d’autre lectrice que Sarah ; Sarah seule travaillait à son gré : pour l’habiller le matin et dans la journée, pour la déshabiller le soir, il lui fallait Sarah, toujours Sarah. Quand elles étaient seules, tête à tête, pendant les longues journées pluvieuses, leur familiarité était celle de deux sœurs… Et ce qui amusait le mieux cette maîtresse

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