Au moment où je l'ai aperçu—Sébastian—appuyé contre cette voiture noire élégante comme s'il l'habitait, comme si cette vie lui appartenait encore pour en faire intrusion à sa guise, mon estomac s'est noué en un bloc froid et dur. Que diable faisait-il ici ? Il était trop parfait pour cet instant—un manteau gris sur mesure au-dessus d'un col roulé sombre, les cheveux artistiquement décoiffés, comme s'il sortait tout droit d'une publicité pour un parfum. Même la façon dont il se tenait respirait cette confiance étudiée. Celle-là même qui, autrefois, faisait battre mon cœur et qui, maintenant, ne faisait que me donner la chair de poule. Dès qu'il m'a vue, il s'est détaché de la voiture et s'est avancé droit vers moi. Sans hésitation. Sans honte. "Il faut qu'on parle." Je n'ai pa

