La nuit fut la plus longue que j'aie jamais vécue. Je n'ai presque pas dormi. J'avais poussé Sébastian à quitter la chambre d'amis des heures auparavant, mais même seule, le repos m'échappait. Mon corps était douloureux, mais ce n'était pas de l'épuisement—c'était tout le reste. La douleur, la trahison, le vide. Je restais recroquevillée sous la couverture, mais elle ne m'apportait aucune chaleur. Le silence résonnait dans mes oreilles plus fort que n'importe quelle dispute que nous avions eue. Je fixais le plafond, refoulant des larmes qui refusaient de couler. Ma poitrine était lourde, comme si quelque chose l'écrasait. Comme le chagrin. Comme si je pleurais la mort d'une version de moi qui avait été aimée. Je ne sais pas quand je me suis endormie. Peut-être une heure. Peut-être

