Chapitre 1

3870 Words
Une atmosphère bien automnale règne en cette fin de vacance d’été avec les multiples bourrasques de vent qui laissent après leurs passages une odeur de bois mouillés qui a tendance à plaire aux amoureux de la saison. Certains d’entre eux s’occupent l’esprit à suivre les traces de terre mouillée sur le sol, d’autres préfèrent s’acheter des bottes en caoutchouc par confort et sécurité ou se permettent même de faire toutes les boutiques juste pour porter les plus belles tendances pour la rentrée. Et bien que le nombre de personnes à ces routines soit bien grand, l’attrayante Ella White ne faisait pas partie d’eux. Certes elle aime faire le tour des magasins, néanmoins sa spécialité n’est pas les gardes robes ravageuses, elle se penche plutôt vers les gourmandises les plus sucrées et savoureuses en bouche. - « Voilà alors, six tablettes de chocolats Lovey, deux paquets de bonbons Dovey et une boisson gazeuse. » murmure à voix basse la caissière qui gère le magasin seule ce matin et qui fait glisser les achats de sa cliente habituelle vers ses sachets. « Ella, est-ce que cela suffit ? Ta maman ne t’a pas demandé autres choses pour la préparation du gâteau. » Demande la voix grinçante de la matrone enceinte jusqu’au yeux qui fixe de haut en bas sa cliente à fleur d’âge qui s’est perdue dans la lecture de son livre, « Ce n’est pas vrai ma parole ! je vais chercher sa commande le temps de deux secondes et à mon retour elle est de nouveau paumée dans ses romans roses. » Marmonne-t-elle tout bas avec agacement avant de lancer son verre de café au sol. Ce verre jetable atterri alors juste en bas des pieds de la mordue des livres et le peu de café qu’il contenait encore jaillit de ce gobelet pour s’étaler sur le bas de revers du pantalon en velours crème de l’acquéreuse loyale de la boutique. Pour autant, ce geste déplacé ne fait pas sortir l’éclatante blonde de son roman qui, à l’inverse de l’employée, la soupirer de soulagement avec un sourire béats affiché grandement sur son visage. - « Cette fin est si touchante. » Divulgue la demoiselle aux yeux remplies d’étoiles en s’avançant vers l’adulte face à elle pour prendre le sachet de course tendu en sa direction, « Vous avez pris tant de temps pour me servir que cela, j’avoue que je suis déçue. » lui fait-elle porter à sa connaissance en détaillant des yeux ses petites courses. Face à ces mots, la responsable de la clientèle se contente de prendre une forte respiration pour canaliser sa colère, elle serre fortement ses muscles et se pince les lèvres en lançant dans ses pensées seulement, des jurons aux noms de l’adolescente qui l’importune. - « Dis-moi Ella…Ta maman a une pâtisserie à commencer, amènes lui donc ces ingrédients nécessaires pour la préparation du plat principale de l’évènement. » Conseil d’un ton faussement amicale cette femme enceinte qui caresse son ventre de haut en bas pour essayer de ne garder son calme, en espérant qu’elle s’en aille en course rejoindre ses parents. Ce conseil naît de mauvaises intentions apporte tout de même du bon à celle qui en est visée puisque ça la secoue assez pour l’empêcher de faire une erreur qui mettra en rogne sa mère. - « Charlotte vous êtes une As ! » S’exclame avec vivacité la plus jeune des deux en se mettant sur la pointe des pieds au ressenti de l’adrénaline monter en elle, « j’allais oublier d’acheter ce que maman m’a demandé d’acheter ! une chance que vous m’ayez recommandé de rentrer » termine-t-elle de partager le fond de sa pensée sans savoir que cela agace fortement son interlocutrice qui se maudit d’avoir suggéré les choses ainsi, « L’ingrédient manquant est de la levure chimique, vous avez ça en stock ? » interroge la voix modulée d’Ella qui se tait juste après pour suivre de l’œillade la femme enceinte qui court loin d’elle, forcément pour répondre à sa demande le plus vite possible pour la chasser de ce lieu le plus rapidement possible, « Des fois j’ai vraiment l’impression de ne pas être la bienvenue ici. » susurre tout bas cette même jeune femme qui repose ses pieds au sol et glisse une mèche de ses cheveux teint en roux à l’arrière de son oreille droite en tenant de l’autre main son livre fermé et ses achats sucrés. L’adolescente patiente sagement et s’occupe en détaillant des yeux ce qui l’entoure en passant du plafond jusqu’au sol, sans s’attendre à remarquer la grosse tache de café qu’elle au pantalon ainsi que le gobelet au sol à quelques centimes derrière elle. - « Je veux rentrer. » Dit-elle d’une voix fragile presqu’inaudible avec le regard perdu dans le vide. Heureusement pour elle, d’emblée après ces paroles, l’employée revient à la charge en tenant en sa main droite fripée, la fameuse levure chimique qui manquait à l’appel des courses faites. - « Bonne nouvelle ! C’était la dernière, tu as eu de la chance sur ce coup. » l’informe la même voix funèbre de tout à l’heure qui est portée par la caissière qui s’avance à pas pressés vers cette acheteuse habituelle. - « Tu la mettras sur le compte de ma mère, elle payera à sa prochaine venue. » Répond d’un ton neutre la jeune blonde qui arrache sèchement l’article des mains fortes de la caissière pour le mettre dans le sachet avec les autres, « Bonne fin de journée. » Profère froidement la demoiselle qui lui tourne le dos avec un regard blessé collé à son visage. - « Eh bien…Je ? ...à toi aussi, Ella. » la salue en dernier la responsable de la peine que ressent la personne qui quitte le magasin avec la tête baissée. « Je l’ai sûrement vexé. » En déduit-elle en posant son attention sur l’objet présent au sol qui nourrit sa culpabilité. À des pas du fonds de commerce, une bouquineuse au physique tombeur tant bien par son aura douce et innocente, que ses formes séductrices qui lui crée une courbe harmonieuse, que par son regard vif de lynx avenant et de sa chevelure bicolor au blanc naturel et aux diverses mèches ondulées et colorées de roux, se déplace à grand pas en ayant en tête seulement l’idée d’atteindre son chez-elle pour grignoter dans son coin avec un bon livre à la main en présence des seules personnes qui l’aiment ici. - « Je me demande pourquoi tout le monde m’évite et s’obstine à être désagréable envers moi. » pense-t-elle avec le cœur serré avant de pousser un fort soupir pour évacuer cette pensée négative. Ella lève ses yeux de couleur bleu fumée de son chemin et croise les yeux d’un homme à l’intérieur d’un véhicule à moins d’un mètre d’elle, stationné près du trottoir. Un long silence gênant et troublant s’installe entre ces deux inconnues qui ne se lâchent pas de l’œillade. - « Excusez-moi, pourriez-vous… » Débute la jeune femme lassée de la situation et qui en essayant d’y remédier se fait interrompre par une petite voix aigu portée par le conducteur du véhicule/ - « Vous déposer ? » Suppose-t-il d’un ton sournois qui s’est voulu sensuel mais est bien raté par la nature de cette voix. Cet homme assez âgé dit alors ce qu’il a à lui dire puis joue de ses sourcils en essayant de la charmer par les meilleurs atouts que porte sa physionomie ; ses sourcils parfaitement bien tracés et son dévorant erré avec insistance le long des courbes de l’adolescente. Dommage pour ce brun, face à cette proposition assez osée, Ella se crispe et fait les gros yeux au ressenti d’un dégout indicible l’envahir. Un air pétrifier se lit dans son regard à elle et se remarque facilement à la grimace repoussante qu’elle fait avec comme seule envie, celle de fuir le plus loin possible de cet étranger. - « Non, j’allais vous demander de. » Reprend à peine la jeune femme ses propos précédant qu’elle se fait déjà interrompre par l’eau qui jaillit de la route et la recouvre entièrement. Puisqu’à l’improviste, en devinant la fin de sa phrase à elle, son interlocuteur démarre sa voiture loin d’elle en prenant soin d’y aller aussi vite que possible pour faire éclabousser l’eau après son passage, « Partir. » termine-t-elle tout de même sa phrase avec énervement à l’idée que son pantalon en velours en couleur moutarde peut facilement semer la confusion et insinuer l'arrivée d’un vilain accident…. C’est donc en étant agacée au plus haut point que l’être gêné par le regard des passants, accélère en direction de la grande villa qui ne se trouve plus qu’à quelques mètres de là où elle se tient. Une fois la distance désirée, parcourue. La jouvencelle s’essuie d’un vague geste de la main son visage avec les pieds posés sur le seuil de chez elle. - « Je suis…Fatiguée. » pense-t-elle avec le cœur serré à l’idée de devoir mentir à ses parents sur la raison de l’état dans lequel elle revient de sa sortie qui n’aurait pas dû durer plus que cela. En permettant à ses lèvres de s’étirer en un faux sourire angélique, sa petite main frileuse tire sur la poignée de la porte et l’ouvre pour laisser ses yeux se poser sur les deux adultes aux bras croisés avec un air de mécontentement et d’inquiétude collée au visage en se tenant à deux pas d’elle. - « Oh vous m’avez attendu, c’est si gentil ! » Tente Ella de détendre aussitôt la tension présente dans cette atmosphère pesante. Ne voyant pas un quelconque changement de réaction faciales ainsi qu’aucun mot formé guidé vers son ouïe, la blonde se met à lever ses mains en l’air en montrant le sachet d’achat qu’elle a en ses mains, « J’ai aussi pris la levure chimique dont tu as besoin. » Déclare-t-elle d’un ton tremblant avec les yeux qui valsent d’un parent à un autre, un sourire encore plus forcé s’affiche sur sa face en espérant que ce silence gênant et perturbant cesse enfin d’exister. Les deux adultes présents dans le sens inverse à elle, décident de réagir en se lançant entre eux un même regard mitigé avant de soupirer avec la tête basse puis de faire un fin sourire impassible qui cache leur réelle peur précédente autant par son retard que par l’état dans lequel elle revient. - « Ma chérie, pourquoi es-tu trempée ? » la questionne le père qui la tire au chaud à l’intérieur de la maison avec le bras droit posé autour de ses épaules à elle sous l’œillade insistante de sa mère qui persiste à analyser son accoutrement, « Je me trompe peut-être mais, il ne pleut pas, non. » poursuit l’homme de famille sa modeste inspection. Ella se contente de rétorquer par un simple sourire à l’allure sereine et insouciante. Ses parents froncent légèrement leurs sourcils en paraissant assez confus, sans s’attendre à la voir leur tendre le sachet de gourmandises pour de suite les détourner et par une multitudes d’enjambées s’approche des escaliers face à elle pour accéder à sa chambre qui est présente à l’étage au-dessus. - « On lui dit que tu n’auras pas besoin de la levure finalement… » se manifeste l’époux en fixant les petits achats faits par leur fille unique. - « Elle le comprendra par elle-même en voyant le dessert sur la table. » lui fait savoir la femme au cœur serré à l’idée que qui que ce soit ait pu embêter son petit trésor, « Tu penses qu’elle est assez à l’aise pour parler d’un problème à elle avec nous lorsqu’elle en a » Dégoise d’un ton hésitant et préoccupé la mère sous ce toit de petite famille rupine. - « C’est certain qu’elle est à l’aise en notre compagnie, on a un très bon lien d’entente avec elle. » débute le grand blond qui se tourne vers son interlocutrice, « La vraie question est …Veut elle nous inquiéter avec cela ? » finit monsieur White par clore d’une voix tendue et faussement interrogatrice, sa femme entend bien cela et tend juste sa main vers la sienne pour avoir un peu de réconfort pour subir cette funèbre qui les tourmente. Entre temps, la personne principale visée par leur sujet de discussion s’occupe les pensées en se douchant pour après se vêtir plus convenablement, en ignorant que dans quelques secondes, des bruits de coups à la porte se feront entendre et inciteront ses tuteurs à laisser une personne problématique accéder à leur foyer. Dans l’emplacement exact dans lequel se tiennent les propriétaires des lieux, ces fameux coups à la porte sont entendus et les présents dans la pièce juste interloqués. - « Les invités sont déjà là. » sollicite cette dernière l’homme à sa droite en ressentant un soudain mauvais pressentiment, « C’est improbable qu’ils viennent sitôt. » remarque à la fois ce fameux couple marié et heureux en toisant avec perplexité l’issue qui sépare ce ou ces visiteurs inattendus de leurs propres personnes. - « Je vais ouvrir. » Souffle le mari en glissant sa main le long de sa courte chevelure faiblement ondulée, d’une démarche bien ferme et pressée, il atteint très vite à l’entrée de son logis et ouvre d’un geste brusque la porte sans s’attendre à revoir ce visage qui dans le passé lui était si familier… - « Roger. » Prononce avec le souffle coupé monsieur White avec ses yeux noisettes grands ouverts et la bouche toujours entrouverte après la formulation du seul mot qu’il arrive à formuler en comprenant bien que cet être n’est pas là pour lui souhaiter un bon anniversaire, mais pour lui enlever quelque chose de très cher à ses yeux. - « Mes salutations grand chevalier White. » le salut cette vieille connaissance au grand sourire amusé collé à la figure, « Puis-je vous rappeler mon nouveau rôle dans la vie ? ancien partenaire. » ajoute-t-il d’une voix enjouée sans cesser d’examiner l’homme silencieux face à lui qui a l’air de pâlir à vue d’œil. - « C’est qui ? » Demande la voix féminine et curieuse qui se rajoute à eux pour en savoir plus sur cet élément perturbateur et sur sa venue soudaine. - « Oh Divine Iris, toujours aussi rayonnante. » la flatte le petit homme à l’allure fluet qui incline sa tête par respect envers la femme présente dans son champ de vision. - « Vous…vous avez un bouc rose. » fait-elle la remarque en étant incapable ne pas donner son attention à ce bouc qui le colle au visage. - « C’est cela oui. » approuve vaguement l’homme à la taille miniature comparé à eux et qui se racle légèrement la gorge en prenant une posture plus ferme et sérieuse avec un document important serré fermement contre son torse ballonnet, « Autant que l’inspecteur des inspecteurs des académies du monde de Citrix, je suis envoyé ici comme prévu il y’a dix-huit ans de cela pour vous donner la demande de transfert de la petite Ella White vers son monde natal. » leur expose-t-il l’excuse de sa présence sur un ton sérieux en laissant le père prendre le dossier qu’il tient en ses mains. Les parents sont vite pris d’angoisse qu’ils partagent facilement dans leur réaction faciale qui n’échappe pas à l’œil du locuteur qui se presse de reprendre pour éviter de perdre plus dans son temps sur ce point clos et non-modifiable, « vous connaissez les règles, une fois majeur, la puissance maximale montre le bout de son nez et n’ayant jamais appris dans un lieu officiel à maîtriser ses pouvoirs, elle est interdite de logement sur cette terre, si dans deux jours elle est toujours là, elle sera amenée de force. » Prolonge-t-il le partage des obligations prévues pour eux et qu’ils se doivent de suivre pour la préservation du secret de leur existence aux humains. - « Il n’a rien qu’on puisse faire pour éviter cela, Ella aime tellement ce monde, elle sera dévastée de l’échanger par un autre qui lui est si inconnu en plus. » Profère le père à la recherche d’une possible négociation, mais qui se tait en entendant un cri d’excitation féminin venir de dos à lui. Ce cri si soudain et assourdissant marque bien sa présence à l’ouïe des présents en ce seuil de domicile, qui toutefois ignorent quelle est sa source et c’est pour cela qu’il valse leurs yeux vers l’intérieur de cette villa pour se retrouver chacun entre quatre-yeux face à l’adolescente toute souriante. - « Il est question de quitter cette ville ! Est-ce que j’ai été admise à l’académie de notre dame ? » les interroge la voix enthousiasmée de la jouvencelle qui fixe avec les yeux plein d’étoiles ses tuteurs et penche sa tête vers l’avant avec l’impatience d’avoir une réponse à son questionnement. - « Enfin bref…Je sais quand je suis de trop, je vous laisse en famille et bon anniversaire le retraité. » marmonne tout bas l’homme à la chevelure bleu en remettant son chapeau avant de leur tourner le dos et d’avancer à peine d’un pas avant de disparaître soudainement de la circulation sans que quiconque des membres de la famille fasse attention à lui. - « Eh bien…C’est que …Nous ne savons pas encore si tu as été admise dans cette école mais. » émet la douce voix mélodieuse de madame White qui remet une mèche de ses cheveux à l’arrière de son oreille et se pince les lèvres avec le regard rivé vers son époux, à la recherche d’aide. Ce dernier quant à lui, ferme d’abord la porte de leur logement en toisant les papiers que l’inspecteur lui a passé précédemment. - « Ce qui est sûre est que tu as été admise à High school Master Power. » finit il la phrase de son épouse en levant son œillade vers son enfant pour étudier sa réaction. - « Hein ? C’est quoi ce truc ? Je n’en ai jamais entendue parler et en plus on dirait le nom d’un asile pour fous fans de Marvel » Confie-t-elle sa confusion en se redressant avec les bras croisés fermement contre sa poitrine. - « Tu n’as pas à offenser les personnes à l’esprit instable pour autant ! »la corrige sa mère à la seconde même où le père lui reproche autre chose, « Laisses Marvel loin de ce sujet ! Les vrais fans comme moi n’apprécieront pas ta comparaison. » - « Tu es sérieux… C’est ça les valeurs que tu lui apprends ! mets de côté Marvel et pensez plutôt aux handicapés mentaux ! » Le réprimande son épouse à son tour d’une voix qui lui fait facilement savoir son mécontentement à elle. Il essaye de s’excuser en se sentant faiblement éhonté, mais se fait devancer par celle qui reprend aussitôt ses blâmes, « Ce que tu as dit est très mesquin et prétentieux, je suis fâchée, expliques lui le reste par toi-même monsieur Marvel. » Clot la brune élancée d’un ton froid. Suite à cela, elle s’éloigne des deux membres de sa famille et va en cuisine pour s’assurer que les préparatifs sont au point pour ce soir. - « Génial, maintenant elle va être de mauvaise humeur toute la soirée. » pense avec regret l’homme assez âgé en se grattant le bas de sa nuque à la recherche de la meilleure façon de se faire pardonner par celle qu’il chérit plus que tout au monde depuis plus de dix-huit ans. Cependant, ses priorités doivent subir un faible changement puisqu’actuellement, une jeune femme aux yeux vert émeraude braque ces fameuses prunelles sur lui. - « Ella …Tu es forcée d’aller à Citrix. » admet le père avec la tête baissée et le cœur serré à l’idée que le petit oiseau devra prendre son envol. A l’entente de cette affirmation, la concernée se crispe le temps de quelques secondes puis se reprend avec les mains tremblantes et le cœur qui bat à la chamade. - « Citrix…Mais je n’y suis jamais allée et …Et vous m’avez toujours dit que je n’y irai jamais, Qu’est-ce que…Qu’est ce qui a …changé cela ? » formule avec difficulté la voix faible de cette locutrice qui fond en sanglots de panique, « Je ne sais rien de ce monde ! à part le fait qu’il est composé d’éléments farfelus et surnaturels. » Clame –t-elle cette fois-ci en contrôlant mieux sa respiration le temps de lui faire parvenir cette information, « je…papa je ne veux pas y aller ! Je veux rester sur terre ! Je me considère comme une terrienne, je suis née ici et je ne sais rien de cette dimension cachée ! j’ignore même maîtriser mes pouvoirs au point de douter de leurs existences. » Déblatère avec peur la jouvencelle à la chevelure bicolor qui lui retombe vers l’avant du visage lorsqu’elle se laisse tomber violemment au sol, « Après dix-huit ans sur terre…Avec l’ignorance de ma différence, je n’ai jamais été acceptée…Comment vous voulez que j’aille étudier dans un nouvel endroit dans lequel je serai mal vue autant par mon arrivée soudaine intrusive que par l’origine de mes capacités supérieures à la loi de la nature. » Pense secrètement cette personne assise au sol avec les écartées et la tête pendante vers le bas. - « Ma puce. » Soupire le père avec le cœur qui se resserre à la vue de l 'état dans lequel son seul enfant se trouve, « Je t’assure que tu adoreras y étudier, Citrix est un monde formidable dans lequel peu importe ta différence, tu ne seras jamais rejetée. » continue ce même homme qui se met au niveau de sa vie pour avoir une discussion sérieuse avec elle, « Bon peut-être redoutée oui quand on est trop puissant et ça s’est parfait pour toi ! Tu es très puissante, si qui que ce soit veut t’embêter, il se rétractera au ressenti de ton aura dominante, je te le promets. » ajoute le père en écartant les cheveux de sa fille de son visage à elle, « En plus tu ne peux pas te faire une mauvaise idée sur Citrix avant même d’y avoir mis les pieds. » fait il la remarque sur un ton plus amical et joueur en lui mettant un faible coup de coude à l’épaule, « C’est un monde nouveau à explorer ma petite. » Termine-t-il en posant sur le sol au milieu de ses jambes à elle, les fameuses feuilles de papiers qui expliquent la suite des évènements dont elle et sa famille sont forcés de suivre pour éviter toute complication. - « Espérons que tu as raison. » lui répond la voix neutre de la jeune femme qui se contente de se lever sèchement de sa place avec le document d’admission de sa main droite avant de se presser en marche rapide et démarche élancée vers sa chambre. - j’espère ne pas avoir tort et que tout se passera réellement de la meilleure façon possible pour elle. » dénote-t-il intérieurement sa crainte à l’idée que la suite soit dramatique et réfute le raisonnement qui lui doit être infligé.
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