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2008 Worte

8 En rentrant chez nous, je fus frappé par les traits changés de Laura. On n’y lisait plus cette douceur ni cette patience qui, jusqu’alors et malgré toutes ses épreuves, ne l’avaient pas abandonnée. Ses petits croquis rejetés au bout de la table, elle restait assise, les yeux baissés, les mains sur les genoux se joignant et se disjoignant sans cesse. Me prenant à part, Marian me dit que, en vain, elle avait essayé, par tous les moyens, de la distraire. Depuis mon départ, elle avait gardé la même attitude. Je m’approchai d’elle et lui pris doucement les deux mains. – À quoi pensez-vous, Laura ? Dites-moi, chérie, qu’y a-t-il ? Elle leva les yeux vers moi avec un air triste. – Je suis malheureuse, Walter… je me sens si inutile ! Vous travaillez et Marian vous aide. Moi, je ne suis qu’u

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