Madok passe l'action

1199 Palabras
Madok passe à l’action La demeure du marchand d’esclave, était vaste et divisée en deux logis. Une dépendance, où étaient entreposées les pauvres marchandises qui n’avaient pas encore trouvé acheteur, et une grande maison bien bâtit. Sûrement, le fief du maître des lieux, à en croire le luxe qui s’en dégageait. _ Combien as-tu compté de gardes ? demanda Madok à Amil qui revenait avec son binôme, après avoir arpenté les alentours du domaine. _ Avec ceux qui surveillent les écuries, je dirai cinq. Bien sûr, ça ne comprend pas ceux qui se trouvent à l’intérieur des bâtiments. _ Il faut estimer à une dizaine, nos adversaires, dans ce cas, déclara Heddy par simple déduction. _ Bien, si tout le monde est prêt, dit Madok, on va pouvoir y aller. Sans plus de discussion, l’escouade se divisa en trois groupes et c’est deux par deux qu’ils fendirent sur leurs adversaires. En quelques minutes, les surveillants se retrouvèrent tous assommés et bâillonnés comme de vulgaires pièces de rôtis. Conformément à leur plan initial, ils trainèrent tout ce petit monde jusqu’aux écuries où ils les enfermèrent. Madok qui était resté en retrait pour superviser l’ensemble et agir en cas d’imprévu, délaissa son poste d’observation au-dessus du talus où il se trouvait et alla rejoindre la demeure principale. Furtif et vif, le jeune officier évolua dans la pénombre, jusqu’aux appartements du maître des lieux. _ Levez-vous et sans esclandre ! fit le Major en pointant son arme en direction du marchant encore groggy par le sommeil. _ Qu’est-ce que… _ Je vous ai dit de vous lever sans un bruit. Vous comprenez quand on vous parle ? _ Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous voulez ? _ Quoi, vous ne vous souvenez pas de moi, fit Madok en se saisissant de la bougie qui se trouvait au chevet de l’homme et en l’amenant à son visage. _ Vous ?! Alors que l’officier ne s’y attendait pas, le marchand se redressa sur les genoux et se mit à crier. _ Devan ! Ne restez pas là ! Tu m’entends ?! Vous devez fuir ! Comprenant qu’il craignait sûrement pour sa famille et qu’il tentait de la mettre à l’abri, Madok, soupira. Ce pleutre n’en était peut-être pas un en fin de compte. Et le plan qu’il pensait être simple, allait se compliquer quelque peu. Sans attendre et pour prévenir de potentielles fuites en masse de la maison, il saisit le marchand par le col et l’emmena au grand salon. _ Rassemble la maisonnée, ordonna l’officier à Emrys, son vice-capitaine qui l’avait rejoint comme prévu pour assurer les arrières. _ Bien, Major. Après quelques instants, un groupe de domestiques fut amené devant le chef des opérations. _ Toi, fit-il à un homme qui semblait être le majordome, allume les lustres et les appliques qu’on y voit plus clair. Une fois la pénombre dissipée, Madok chercha du regard les personnes présentes, mais il ne vit aucun autre noble. _ Tout à l’heure, tu as appelé une personne du nom de Devan, demanda l’officier au marchand. Je peux savoir où il se trouve en ce moment ? _ C’est le nom de l'un de mes domestiques. Et tous ceux qui habitent ici, sont présents. _ Oui bien sûr, un esclavagiste au grand cœur qui crit pour sauver ses employés lors d’une attaque nocturne. Les apparences sont vraiment trompeuses et je t’ai très mal jugé. Je m’en excuse profondément, ironisa l’officier, qui commençait à perdre patience. _ Pensez ce que vous voulez, mais tout le monde peut vous le confirmer, nous sommes au complet. _ Quoi, vous n’avez pas d’enfants, pas de femmes, non plus ? _ Personne. Je vis seul depuis la mort de ma première épouse, il y a de cela plus de seize ans. Vous pouvez demander, tout le monde sur l’île le sait. Le mensonge suintait des pores de ce vil personnage, mais il n’avait rien à craindre, ses hommes s’occupaient de l’extérieur, et personne ne pouvait quitter la maison sans se faire arrêter. _ Emrys, retourne fouiller les étages et commence par les combles. Je pense qu’il y a des petits rats qui s’y sont glissés aussitôt que l’alerte leur a été donnée. _ Arrêtez ! s’interposa le maître des lieux qui blêmit à cet ordre. Qu’est-ce que vous voulez, de l’argent ? De l’or ? Je vous donnerai tout ce que vous voulez, mais par pitié, laissez ma famille tranquille ! _ Tiens, tiens, je croyais que vous n’aviez plus personne ? Emrys, vas-y. _ Non ! tenta de l’arrêter l’homme. _ Calmez-vous, lui dit le vice-capitaine en maîtrisant l’assaillant, nous ne ferons de mal à personne, nous ne sommes pas là pour ça. _ Je vous en prie ! cria un jeune garçon qu’une femme tentait de retenir. Lâchez mon père ! Il ne vous a rien fait ! Madok reconnu le petit aussitôt qu’il le vit. C’était l’esclave que ses hommes et lui étaient venus libérer, en plus d’obtenir des informations de son maître. Quant à la femme qui s’accrochait à son bras, et qui était sûrement sa grande sœur, il ne l’avait pas vu une seule fois durant leur surveillance de la maison. D’un signe de la tête, le chef d’Emrys lui permit de relâcher l’homme que cet enfant appelait étrangement père. _ Pourquoi êtes-vous descendus ?! Vous auriez dû rester cachés ! fit le maître à l’intention des nouveaux arrivants. Devan, pourquoi faut-il toujours que tu n’en fasses qu’à ta tête ? Alors que l’officier allait éclaircir les choses concernant leur lien de parenté, la jeune femme s’avança vers lui et déclara avec une vaillance teintée de crainte : _ Écoutez, je sais ce que vous cherchez, et si vous laissez ces gens tranquille... _ Mère ! Qu’est-ce qui vous prends de leur dire ça ?! s’exclama l’adolescent ahuri. Cet enfant avait perdu l’esprit ou quoi ? se demanda Madok un peu perdu devant son schéma familial unique. Il nommait père une personne qui n’avait aucun trait de ressemblance avec lui, et mère, une jeune femme qui pouvait être sa sœur ? _ Madok, lança Heddy en entrant dans la pièce et en interrompant l'échange, on a enfermé tout le monde dans les écuries, on attend tes ordres concernant les esclaves. _ Madok ? répéta doucement la « mère » du petit en ne le quittant pas du regard. _ Gardez-les dans la dépendance, nous forcerons ce malotru à leur signer les papiers garantissant leur liberté, avant de partir, fit l’officier intrigué par l’attitude de cette femme envers lui. _ Je les libèrerais tous, déclara le marchand, mais s’il vous plaît, laissez ma famille tranquille. Je ne sais pas qui vous envoi, ni pourquoi mais… _ Tu es… Madok Patel ? Le fils de Mehal, le grand Conseiller ? Comment cette femme pouvait connaitre son nom ? Madok en était certain, il ne l’avait jamais vu auparavant. Tout comme lui, Heddy se figea. Il devait chercher lui aussi, où ils avaient pu la rencontrer. Car si le Conseiller était un homme connu à Raman, il n’en était pas de même pour son fils. Et il fallait être proche du palais pour faire le lien entre eux…
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