La vérité 2

1258 Palabras
La vérité 2 Devan se contentait de garder le silence, même s’il n’appréciait pas du tout ce qui se tramait sous leur toit. Certes sa mère connaissait ce Madok, et en cette vertu, les hommes de son père été relâchés, mais ils n’en restaient pas moins un belligérants. Et puis, l’adolescent ne comprenait plus rien. Sa mère lui avait longtemps fait croire que la famille de son époux décédé, la recherchait. Elle avait vécu dans la crainte la plus totale, et la il découvrait qu’elle n’était qu’une simple concubine qui avait fuit avec ses enfants, l’un dans les bras et l’autre encore dans son ventre. La question qui le taraudait à présent, était : pourquoi ? Pourquoi avait-elle pris ce risque insensé ? Le garçon ne pouvait s’empêcher de se triturer les méninges avec toutes ces questions. Et la compréhension dont il avait fait preuve avec sa mère jusque-là, laissa place à une certaine colère. Par ce qu’elle avait fait, et ses décisions déraisonnables, elle avait mis la vie de sa sœur en péril. _ C’est pas tout ça, se reprit Devan après avoir donné quelques soins aux montures dans l’écurie, je dois encore finir mes corvée. Décidé à s’entretenir avec sa mère au sujet de son passé un peu plus tard, il revenait tranquillement en direction de la maison familiale. Après avoir dépassé la petite dépendance qui servait de remise, il aperçut sa mère en grande conversation avec ce Madok. Il allait accélérer le pas et partir sans faire plus de cas de la situation, quand sa curiosité s’interposa. Il avait besoin de réponses, et il savait pertinemment que Lavina frelaterait la réalité pour le préserver. Sans attendre, il décida de se rapprocher en se cachant derrière les haies, et d’écouter ce que ces deux-là se disaient. Quand Devan fut assez prêt, il s’accroupit et tendit l’oreille. _ Vous devez me dire ce qui s’est vraiment passé, questionna le major sur un ton insistant. Si je ne sais pas de quoi il en retourne, je ne pourrais pas vous aider. _ Il ne sert à rien de trop poser de questions. Tu ne ferais que compromettre ta tranquillité et surtout ta sécurité… De quoi parlait sa mère ? l’adolescent se crispa à force de tendre le cou pour que son oreille se rapproche encore plus. _ Si je voulais être tranquille, je me serais engagé à la garde palatine, répliqua Madok, profitant de mon statut de noble pour gravir les échelons sans me fouler le petit doigt. Madame, je suis dévoué à mon pays et à la justice qui le régit, alors parlez-moi. _ Tu es surtout dévoué au maharaja actuel, corrigea Lavina. Si tu veux éviter tout conflit d’intérêt, on ferait mieux de clôturer ce sujet… _ Quel rapport y’a-t-il entre la mort de feu notre raja et le maharaja actuel ? *** Madok avait peur de comprendre le silence que lui opposait Lavina. Son échine fut parcourue d’un frisson et ses yeux s’exorbitèrent d’effroi. Il aurait voulu poser la question directement et savoir la vérité une bonne fois pour toute, seulement sa langue se lia. Lui qui était si prompt à réclamer des réponses, se retrouvait interdit, incapable d’imaginer qu’une telle chose puisse être vraie. _ Vous ne sous-entendez tout de même pas que le maharaja Kenzi soit derrière la m… La fin de sa phrase ne réussit pas à quitter ses lèvres. La lourdeur et les conséquences qui accompagnaient cette accusation, le dépassaient. Madok était un soldats dans l’âme et son dévouement envers sa patrie et son souverain était grand. _ Madame, il y a probablement la colère et la peine de votre perte qui vous fait douter de la cause de la mort du raja, seulement… _ La cause ? Vous voulez vraiment la connaître ? demanda Lavina comme excédée d’entendre que son homme avait succombé à une maladie. _ Madame… _ L’homme que j’aimais a été empoisonné ! Lâcha-t-elle à bout d’avoir gardé cette vérité durant des années. Madok ne pouvait y croire mais en même temps le regard de cette femme ne mentait pas. Peut-être qu’une personne malintentionnée lui avait distillé ces inepties pour l’éloigner du palais. Mais qui ? Et surtout pourquoi ? _ Même si je n’ai pas de preuves directes que le maharaja en fut le commanditaire, c’est bien l’empoisonnement qui a tué Azam… Le jeune officier n’eut d’autres choix que d’écouter le récit de celle qui aurait dû devenir leur maharané. Une noble dame qui avait renoncé à sa vie de bien-née ainsi qu’à son confort par crainte. La crainte qu’on s’en prenne à son enfant. Il était de fait commun d’appréhender la concurrence pour la couronne dans les famille royale, seulement, Madok, pensait son pays avant-gardiste sur la question. Leur système était fait pour éviter toute déloyauté. Il avait eu des doutes concernant les motivations qui avait poussé Lavina à la fuite, seulement, il s’était toujours convaincu, qu’elle s’était faite des idées. Et que leur gouvernance était bien trop attachée à ses principes, pour s’abaisser à des actes aussi abjects. Mais si ce qu’il entendait était vrai, l’officier se dit qu’elle avait bien fait de partir. Et après une brève réflexion, il comprit pourquoi le raja Azam avait demandé à être couronné à titre posthume. Il s’assurait, que son enfant, s’il naissait mâle, puisse devenir l’héritier direct du royaume… _ Si ce que vous me dites est vrai, déclara le major, je me dois de vous mettre à l’abri, le raja et vous. _ Je le suis bien plus ici, que n’importe où ailleurs, protesta Lavina qui avait prit ses marques en ces lieux. _ Croyez-moi, à présent que notre roi à localisé la région dans laquelle se trouve Anisha, il va ratisser les environs. Et si je suis remonté à vous avec autant de facilité, ils en feront de même. _ Je protégerai ma mère ! s’écria Devan en sortant de derrière une haie. _ Devan…, bredouilla sa mère qui comprit qu’il avait les tenants et les aboutissants concernant la mort de son père, ainsi que la cause de leur exil forcé. _ On restera sur l’île, continua le garçon déterminé. Avec mon père et ses hommes, on repoussera n’importe qui, qui nous voudrait du mal. _ Vous n’avez pourtant rien pu faire contre nous, le raisonna l’officier. _ Tout simplement parce que vous vous êtes comportés avec lâcheté ! Vous nous avez attaqué en pleine nuit, je vous signal ! _ J’ai surtout agis pour éviter de faire couler du sang, Majesté, rectifia Madok, si j’avais voulu attaquer de front, mes hommes auraient été obligés de se montrer décisifs. Et l’issue n’aurait pas été celle-ci, croyez-moi. Le garçon montra son mécontentement d’une grimace. _ Vous n’avez qu’à rester et nous prêter main forte, suggéra-t-il avec défi. _ Ce n’est pas aussi simple… _ Quoi ? Vous préférez maintenir votre loyauté à ce roi assassin ? _ Devan ! intervint sa mère. _ Qu’y a-t-il ? Qu’ai-je dit de si déplacé ? Cet homme se dit l’ami de ma sœur, mais il n’en reste pas moins à la botte de son roi illégitime. _ Je compte vous protéger, majesté. Seulement, je le ferais à ma manière. Quant à ma loyauté, elle accompagne mon cœur, et moi vivant, jamais je ne permettrais qu’il vous soit fait quoi que ce soit. _ Madok, ne fais rien qui pourrait te compromettre, lui conseilla la mère d’Anisha. Tu as déjà bien assez fait… _ Madame, préparez vos effets et ceux de votre fils, vous quitterez l’île avec nous demain...
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