17 Un steeple-chase africain L’aspect des deux cavaliers, lorsqu’ils effectuèrent leur départ le lendemain matin, ne laissait pas d’être assez hétéroclite. Il est douteux que Cyprien eût aimé à se montrer en pareil équipage aux yeux de miss Watkins dans la grande rue du camp de Vandergaart. Mais à la guerre comme à la guerre. On était au désert, et les girafes ne devaient pas être une monture beaucoup plus bizarre qu’un dromadaire. Leur allure avait même quelque analogie avec celle de ces « vaisseaux du désert ». Elle était horriblement dure, et affectée d’un véritable tangage, lequel eut d’abord pour effet de causer aux deux compagnons de route un léger mal de mer. Mais, en deux ou trois heures, Cyprien et le Chinois se trouvèrent suffisamment acclimatés. Or, comme les girafes marchaie