18 L’autruche qui parle Cyprien et Lî, après cette épouvantable catastrophe, n’eurent plus qu’une idée : fuir le lieu où elle venait de s’accomplir. Ils se déterminèrent donc à longer le fourré vers le nord, marchèrent pendant plus d’une heure et finirent par arriver au lit d’un torrent presque à sec, qui, faisant brèche dans le massif de lentisques et de figuiers d’Inde, permettait de le tourner. Là, une surprise nouvelle les attendait. Ce torrent se déversait dans un lac assez vaste, au bord duquel s’élevait une bordure de végétation luxuriante, qui jusqu’à ce moment l’avait masqué à la vue. Cyprien aurait bien voulu revenir sur ses pas en longeant les bords du lac ; mais la rive en était si escarpée, par places, qu’il dut bientôt renoncer à ce projet. D’autre part, retourner en arr