Je me fis indiquer le chemin du quartier où habitait mistress Catherick. En y arrivant, je me trouvai dans un square formé par des maisonnettes uniformes, hautes d’un étage. Il y avait au milieu un lambeau de pelouse dénudée que protégeait mal un grillage économique en fil de fer. Une vieille bonne et deux enfants, debout à un angle du petit enclos, contemplaient une chèvre étique dont l’errante humeur était contrariée par des entraves. Deux promeneurs à pied causaient nonchalamment sur un des côtés du trottoir établi devant les maisons, et sur l’autre, un petit garçon oisif traînait en laisse, au bout d’une ficelle, un petit chien non moins désœuvré. J’entendais, dans le lointain, le tapotement monotone d’un piano, et, en guise d’accompagnement, le choc intermittent d’un marteau beaucoup