I Je rouvre le livre à une page nouvelle. Je fais franchir à mon récit tout l’espace d’une semaine. Je dois laisser dans l’oubli l’histoire de ces huit jours que je néglige ainsi. Lorsque je veux y penser, mon cœur faiblit, mon intelligence sombre dans une obscurité où je ne distingue plus rien. Cela ne saurait être, si le fil qui nous permet de suivre un à un, dans tous ses détours, ce récit ambigu, doit rester d’un bout à l’autre emmêlé dans ma main. Une vie tout à coup changée, – un but nouveau proposé à son activité ; ses espérances et ses craintes, ses luttes, ses sacrifices, ses intérêts, modifiés soudainement du tout au tout, et prenant une direction nouvelle, – voilà la perspective qui s’ouvre actuellement devant moi ; tel un vaste paysage se révèle brusquement aux regards, quand